À la découverte des membres du C.A. : Jeanne Choquette
Cette série d’articles permet de mettre en lumière le parcours des membres du conseil d’administration d’Audition Québec pour 2021-2022, ces personnes qui travaillent et soutiennent l’organisme, en vous offrant leur voix. Les membres du C.A. représentent les membres d’Audition Québec. Ils sont là pour parler en leur nom, en votre nom, afin que les services offerts par l’organisme correspondent aux besoins des membres et soient utiles. Le premier article porte sur le parcours de la présidente du conseil, Jeanne Choquette.
« Avec le recul, je me dis Mon Dieu, comment j’ai fait ? »
Ayant des problèmes d’audition depuis l’enfance, ce n’est qu’à 21 ans qu’elle a reçu son premier appareil auditif. Avec son emploi en journalisme radio, Jeanne devait faire du montage et son patron a réalisé qu’elle coupait au mauvais endroit la respiration des gens qu’elle interviewait. Alors que lui l’entendait, Jeanne, de son côté, n’entendait pas la différence. Ce dernier lui a donc suggéré d’aller consulter un professionnel de l’audition, ce qu’elle a immédiatement fait.
La présidente du conseil a poursuivi son cheminement professionnel, passant de journaliste à réalisatrice radio, puis enfin réalisatrice télé. Avec le recul, Jeanne se demande parfois comment elle a pu se rendre au sommet de sa carrière, mais sa détermination, sa fougue et sa persévérance sont certainement la clé de son succès.
Implants cochléaires : les sauveurs de sa carrière
En 2009, Jeanne a connu une forte perte auditive du côté droit, ce qui a poussé son audiologiste à lui suggérer d’envisager un implant cochléaire. D’abord craintive à cette idée « d’entendre des voix robotisées » toute sa vie, Jeanne s’est rapidement informée sur le sujet en lisant articles et témoignages, ce qui l’a grandement rassurée et lui a permis d’avoir son premier implant cochléaire en 2010, suivi de son deuxième en 2016.
« Au début, tout le monde sonne comme Mickey Mouse, » a-t-elle lancé à la blague, mais elle assure que cela se rétablit et qu’il est ensuite possible de distinguer les voix de ses proches. Ayant pris sa retraite en 2014, Jeanne affirme qu’elle n’aurait jamais pu finir sa carrière en beauté comme elle l’a fait si ça n’avait pas été de son implant.
En route vers Audition Québec
C’est à la suite de son premier implant cochléaire que Jeanne à découvert l’organisme, alors que Daniel Morel, membre du Conseil qui était à l’époque président, l’a approchée pour qu’elle rédige un article sur le sujet. De fil en aiguille, Jeanne s’est intéressée à la cause, devenant ainsi membre du C.A. en 2015, puis présidente en 2019.
De par son rôle, la présidente actuelle désire mieux faire connaître les aides de suppléance à l’audition qui existent aux personnes malentendantes. Elle veut également informer et éduquer les professionnels du milieu hospitalier quant à l’entretien que nécessitent des appareils auditifs et leur enseigner les stratégies de communication pour s’adresser à une personne vivant avec une déficience auditive. « Ma mission dans la vie ça va être d’aider les personnes malentendantes », a déclaré Jeanne, alors qu’elle se remettait d’un accident de la route qui aurait pu lui coûter la vie. Depuis ce jour, elle consacre donc beaucoup d’heures à la cause d’Audition Québec, afin d’offrir un monde où les problèmes auditifs, tant invisibles soient-ils, soient connus et compris par tous et surtout, où il fait bon vivre, même avec un sens en moins. Elle travaille sur trois projets importants qui verront le jour au cours de son mandat de présidente et qui seront significatifs, autant pour les personnes malentendantes que pour la population générale.
Le premier projet est un Programme de mentorat en audition par les pairs, qui offre un accompagnement aux personnes de 50 ans et plus dans l’acceptation de leur perte auditive, qui vise à les jumeler avec des personnes vivant depuis un moment avec leur perte auditive et l’ayant pleinement acceptée. Elle travaille aussi à un projet de cours de lecture labiale en ligne, une adaptation d’un service qui existe déjà du côté anglophone, en plus de travailler à l’élaboration de la Journée nationale de l’audition du Québec de 2022, qui permettra de sensibiliser la population à l’importance d’une bonne santé auditive. Grâce à cette journée, la présidente d’Audition Québec espère que l’organisme, en collaboration avec les associations régionales de personnes malentendantes et les professionnels de l’audition, pourra offrir des activités aux quatre coins de la province, afin qu’un peu partout au Québec, le 3 mai prochain, on parle de l’audition et de son importance, pour que tous en prennent un peu plus soin.
Un mot pour vous
En terminant, Jeanne parle d’Audition Québec comme d’un organisme informateur et centralisateur de l’information. Notre travail est d’orienter les personnes vers les bons services et de leur offrir l’information nécessaire pour qu’ils puissent cheminer dans leur perte auditive et réapprendre à vivre pleinement leur vie. Les cafés-rencontres ont permis de rejoindre encore plus de membres et ceux-ci ont mentionné que c’est bénéfique, de pouvoir discuter avec des pairs qui comprennent ce qu’ils vivent.
La présidente du conseil d’administration conclu en disant que « devenir membre d’Audition Québec, c’est participer à améliorer notre qualité de vie, parce que la surdité est un handicap invisible. Alors plus on va être nombreux à élever la voix, plus ça va nous aider. »
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2021-2022
Bonjour Audition
J’aimerais savoir qui connait en langue des signes québécois dans les membres du CA? Svp Merci
J’attends votre réponse sous très peu.
Bien Cordialement.
France
Merci beaucoup pour votre transparence et votre précieux travail
Bravo Jeanne pour ton parcours dédié à l’audition et surtout pour ta persévérance suite à ton accident! Je suis émerveillée de ta force de caractère qui te pousse toujours de l’avant non pas seulement dans ta vie personnelle mais aussi dans ta vie d’impliquée à la cause d’Audition Québec. Bonne route dans ta présidence!
Merci Madame Dumont. Effectivement tout un parcours!