
Par Catherine Bouchard, étudiante à la maîtrise en audiologie à l’Université Laval
Du 15 au 18 octobre, quinze membres de notre cohorte finissante à la maîtrise en audiologie de l’Université Laval ont pris la route vers Blue Mountain, en Ontario, pour participer au congrès annuel de l’Académie canadienne d’audiologie (ACA). Ce séjour a été une expérience marquante à la fois sur les plans académique, professionnel et humain.
Nous tenons d’abord à remercier Audition Québec pour son appui, qui a contribué à la réalisation de ce projet de formation.
Le congrès annuel de l’ACA représente un moment d’effervescence pour la communauté audiologique canadienne. Pendant ces quatre jours, nous avons eu la chance d’assister à une grande variété de conférences portant sur de nombreux champs d’intérêt, notamment les liens entre la cognition et l’audition, la fatigue auditive, les acouphènes et plusieurs autres domaines de l’audiologie. Chaque présentation offrait une occasion unique d’approfondir nos connaissances et de mieux comprendre les avancées scientifiques et cliniques qui façonnent notre profession.
Au-delà des conférences, le congrès nous a permis de découvrir les plus récentes innovations technologiques dans le domaine de l’audition. De nombreuses compagnies étaient sur place pour présenter leurs produits et services, allant des aides auditives aux outils d’évaluation les plus récents. Ces rencontres avec les représentants de l’industrie nous ont permis de poser des questions concrètes et de mieux saisir comment les nouvelles technologies peuvent être intégrées à la pratique clinique.
L’un des aspects les plus enrichissants de cette expérience a sans doute été le réseautage. Le congrès est un lieu de rencontre privilégié où étudiants, cliniciens, chercheurs, gestionnaires et représentants de l’industrie échangent dans un climat d’ouverture et de collaboration. Nous avons eu l’occasion de discuter avec des professionnels provenant de divers milieux et de différentes provinces, de découvrir la réalité de la pratique ailleurs au Canada et de partager nos perspectives sur les enjeux actuels de la profession. Ces échanges stimulants ont renforcé notre sentiment d’appartenance à une communauté audiologique dynamique, passionnée et tournée vers l’avenir.
Pour nous, futurs audiologistes, ce type d’événement représente une occasion privilégiée de relier la théorie à la pratique et de nous projeter concrètement dans notre future vie professionnelle. En côtoyant des professionnels d’expérience, nous avons pu constater la diversité des contextes de travail en audiologie. Ces témoignages nous ont inspirés et ont alimenté notre réflexion sur les différentes avenues de carrière possibles.

Les finissants à la maîtrise en audiologie de l’Université Laval ayant participé au congrès de l’ACA
Le congrès 2025 de l’Académie canadienne d’audiologie (ACA) a eu lieu à Blue Mountain, en Ontario.
Enfin, ce congrès a aussi donné lieu à des discussions stimulantes sur les enjeux actuels de la profession, notamment l’évolution des lois et des champs de pratique au Canada. Nous avons échangé avec des audiologistes de différentes provinces, dont certaines où la vente d’aides auditives fait partie de leurs responsabilités. Puisque le Québec demeure la seule province où ce rôle est réservé aux audioprothésistes, ces échanges nous ont permis de mieux saisir les répercussions de ces distinctions sur la pratique quotidienne, la collaboration interprofessionnelle et l’identité professionnelle des audiologistes. Cette réflexion nous a amenés à porter un regard plus critique et nuancé sur le système québécois et à envisager l’évolution possible du rôle de l’audiologiste dans notre province.
En somme, notre participation au congrès de l’ACA a été une expérience à la fois stimulante et inspirante. Nous en revenons avec des connaissances actualisées, des contacts précieux et une motivation renouvelée à contribuer, à notre tour, à l’avancement de la profession.















