L’importance d’un dépistage préscolaire

Luc Poirier, animateur, Céleste Tougas, enseignante, Annie-Claude Arbour, orthophoniste, Maxime Plante, parent

Une perte de surdité peut survenir entre la naissance et l’entrée à l’école. Un problème auditif non détecté peut avoir un grand impact sur l’apprentissage scolaire d’un enfant. Il est essentiel d’offrir aux jeunes tous les outils possibles pour favoriser leur apprentissage, dont un examen auditif, au même titre qu’un examen de la vue, et ce, le plus tôt possible, avant l’entrée à l’école. Mais les tests d’audition ne sont pas systématiques ni accessibles pour tout le monde, et leurs résultats ne sont pas toujours concluants, pour toutes sortes de raisons.

Animé par l’homme d’affaires Luc Poirier, membre du c.a. d’Audition Québec et papa d’une petite fille dont le dépistage de la surdité a tardé, le deuxième panel de la Journée nationale de l’audition 2023 a porté sur l’impact des retards de dépistage sur le parcours scolaire des enfants et sur l’importance d’une prise en charge rapide lors d’un diagnostic de surdité.

Les panélistes étaient Annie-Claude Arbour, orthophoniste au Centre de services scolaire de Montréal (CSSDM), Célèste Tougas, enseignante au Centre de services scolaire de Montréal (CSSDM) et Maxime Plante, parent et membre du conseil d’administration d’Audition Québec.

L’IMPORTANCE DE FAIRE PASSER UN TEST DE SURDITÉ AVANT L’ENTRÉE À L’ÉCOLE

La surdité peut survenir après la naissance ou encore si aucun dépistage néonatal n’a été fait. L’enfant peut passer entre les mailles du système comme ce qui est arrivé avec ma petite cocotte. Une fois que sa différence auditive a été prise en charge, il y a eu une grande différence au niveau de son développement. Elle a eu des appareils, ça a changé sa vie. Un peu comme quelqu’un qui est myope pour des lunettes, ça change une vie. – Luc Poirier

ÇA ARRIVE QUE LES TESTS D’AUDITION CHEZ LES ENFANTS NE SOIENT PAS CONCLUANTS, POUR TOUTES SORTES DE RAISONS

L’histoire de Luc ressemble à celle de Maxime Plante, papa d’Élise, née en 2016, diagnostiquée à l’âge de deux ans et demi après quelques tests en cabine non concluants en raison d’une congestion due à des otites à répétition, de tubes dans les oreilles et deux plagiocéphalies. On lui disait constamment de “revenir plus tard”. C’est après une troisième tentative infructueuse qu’on a finalement prescrit un examen sous sédation.

C’est à deux ans et demi qu’on apprend avec certitude qu’elle a une surdité. Puis c’est là qu’on a commencé les démarches pour avoir les prothèses auditives, puis avoir le support en orthophonie, puis en audiologie à l’Institut Raymond-Dewar. – Maxime Plante

Aujourd’hui âgée de 7 ans, Élise va bien. Elle est en première année à l’école Saint-Enfant-Jésus, à Montréal, qui a “la vocation régionale pour les personnes malentendantes”. Son père déplore toutefois que certains enfants aient de très longs trajets à faire matin et soir pour s’y rendre, ce qui doit être assez fatiguant pour eux.

Céleste Tougas est enseignante depuis plus de 30 ans au préscolaire dans une école de Montréal multilingue, multiethnique, avec un indice de défavorisation élevé. Elle est également maman de trois enfants dont l’aîné a eu des difficultés auditives dans la petite enfance et elle a elle-même subi une perte auditive.

Son fils faisait des otites à répétition. Il en a même fait 4 en 5 mois. Elle a consulté de nombreux médecins jusqu’à ce qu’elle en rencontre un qui prenne la situation de son fils au sérieux et accepte de le prendre en charge avant que les dommages soient trop grands puisque son oreille moyenne était pleine de débris. On lui a posé des tubes desquels sont sortis ces débris et qui lui a permis de recouvrer l’audition.

LES IMPACTS D’UN DÉPISTAGE TARDIF

Ça lui a causé un retard de langage. On a travaillé d’arrache-pied avec l’orthophoniste et l’orthopédagogue de l’école pour que ça se résorbe et qu’on soit dans des écoles, dans des classes régulières. Il y a eu d’autres troubles. Après, il y a eu dyslexie, dysorthographie. Mais je suis quand même fière de dire qu’il a terminé son Secondaire V et qu’il a un métier et qu’il est heureux aujourd’hui. Mais ça prend des efforts, ça prend un suivi d’arrache-pied des parents pour avoir des suivis et pour se faire bien expliquer les choses.  – Céleste Tougas

UNE FOIS LA DIFFÉRENCE AUDITIVE DIAGNOSTIQUÉE, COMBIEN DE TEMPS AVANT LA PRISE EN CHARGE?

Pour nous, ça a pris six mois à peu près, le temps de rencontrer un audiologiste, un audioprothésiste, etc. – Luc Poirierjnaql

Avant que ça commence à fonctionner en pratique, je dirais que c’est probablement pas loin de six mois, même si on a commencé les démarches sur-le-champ, ça a été relativement long avant que ça fonctionne, puis d’avoir des embouts qui étaient corrects pour ses oreilles. Il a fallu mettre de la pression sur le système pour que les choses arrivent le plus vite possible, jusque sur la livraison des embouts. – Maxime Plante

UNE FOIS PRIS EN CHARGE, ÇA VA BIEN

Quand on est diagnostiqué on nous prend très bien en charge. Par contre, c’est capoté comme les délais sont longs au Québec. Nous, à un moment donné, on était tannés, on allait aux États-Unis. Premièrement, avoir un audiologiste ou un audioprothésiste aux États-Unis, c’est dans la même journée, tu as un rendez-vous, il y a zéro problème. C’est pas comme ici, là, que ça prend des mois et des mois. – Luc Poirier

Le service qu’on a eu, une fois que tout a bien commencé, qu’on a commencé à travailler avec l’Institut Raymond-Dewar, ça a été magnifique. On était capable de prendre Élise qui était en bas du cinquième percentile en termes de développement langagier, l’amener en haut du 16ᵉ. Elle rentrait dans une école qui était capable de l’aider dans une classe spécialisée. En moins d’un an, elle a atteint une classe régulière, toujours dans cette école-là. – Maxime Plante

QU’EST-CE QU’ON PEUT CHANGER AVANT L’ENTRÉE À L’ÉCOLE?

Ils sont où nos enfants pendant l’âge préscolaire? Ils sont en garderie. C’est certain qu’il faut y réfléchir à ça aussi. Qu’est-ce qui est fait en garderie? Ils ont justement des bonnes pratiques éducatives, les CPE. Mais est ce qu’on parle de l’audition? Comment on en parle? Comment on sensibilise les parents? Comment on forme les éducateurs éducatrices en garderie pour justement reconnaître des signes de surdité, des différents types de surdité, des degrés de surdité. Puis comment on outille ces intervenants-là à faire part de leurs inquiétudes, de leurs observations aux parents pour justement accompagner les familles le plus tôt possible. – Annie-Claude Arbour

EST-CE QU’ON FAIT PASSER DES TESTS DE DÉPISTAGE DE LA SURDITÉ DANS LES ÉCOLES DU QUÉBEC?

La réponse simple est “non”. Annie-Claude Arbour est orthophoniste en milieu scolaire depuis 2015. Elle travaille à l’école Barclay dans Parc-Extension dans un milieu multiculturel et multilingue avec des familles qui sont issues d’une immigration récente.

Moi je suis ici aujourd’hui parce que le dépistage précoce, c’est vraiment important pour moi en tant que personne et aussi en tant que professionnelle. L’évaluation auditive est nécessaire dans ma pratique en tant qu’orthophoniste. Dans notre école, on accueille les étudiants en audiologie de l’Université de Montréal sous la supervision d’audiologistes. (…) On fait un dépistage de l’audition, ciblé, pas pour tous les enfants. – Annie-Claude Arbour

Le dépistage auditif dans les écoles, c’est pas une pratique qui est mise en place, mais on espère qu’avec la journée d’aujourd’hui et toutes les idées qui vont être mises sur la table, qu’il y ait des initiatives pour amener des changements. Le dépistage néonatal, c’est super, (…), mais ce n’est pas toutes les pertes auditives qui sont présentes dès la naissance. 6 % des pertes auditives vont apparaître après la naissance, jusqu’à jusqu’à l’âge de six ans. Mais il y a des changements. Les centres de services scolaires au Québec commencent à engager des audiologistes scolaires. – Annie-Claude Arbour

LE DÉFI DES COMMUNAUTÉS DONT LE FRANÇAIS N’EST PAS LA LANGUE PREMIÈRE

Pour nous, notre clientèle à l’école, c’est une clientèle allophone. Les enfants ne sont pas allés à la garderie ou sont nés dans un autre pays. Les enfants qui sont issus de l’immigration ou les enfants qui sont dans des écoles ou dans des quartiers où il y a plus de diversité culturelle et linguistique, on peut penser qu’ils n’ont pas eu accès à un dépistage néonatal. Donc je pense qu’il faut être beaucoup plus à l’affût. Parce qu’on est probablement leur premier dépistage auditif. – Annie-Claude Arbiour

COMMENT ON RECONNAÎT LES PROBLÈMES DE SURDITÉ À L’ÉCOLE

Souvent ça commence par un enfant qui ne répond pas à son nom. Puis il y a toutes sortes de signes. Un enfant qui va souvent nous demander de répéter une question qui va nous dire “quoi, quoi”? Ou (…) il ne va pas répondre nécessairement correctement à la question qu’on va lui poser, parce qu’il n’a peut-être pas tout saisi les mots ou les sons qu’on a dit. C’est des enfants des fois qui comprennent pas les consignes ou qui réagissent différemment ou pas comme on s’attend qu’ils réagissent. Des enfants qui sont sensibles aux sons, qui peuvent se mettre les mains sur les oreilles quand il y a du son dans les classes, des enfants qui parlent fort, des enfants au contraire, qui vont parler très faiblement parce qu’ils ne s’entendent pas eux-mêmes parler. Des difficultés de prononciation, des difficultés de conscience phono. – Céleste Tougas

(…) On va aussi poser des questions aux parents. Comment ça se passe à la maison, dans un autre univers? Parce qu’on sait qu’une classe de maternelle c’est bruyant. Puis dans les cas où on peut se questionner, il faut faire une requête au service scolaire pour avoir accès à une audiologiste ou on va demander aux parents si c’est possible d’aller dans le système public et de chercher à savoir s’ il y a une difficulté auditive. – Céleste Tougas

COMMENT ON ANNONCE AUX PARENTS QU’ON PENSE QUE LEUR ENFANT A UN PROBLÈME DE SURDITÉ?

Il y a des réunions de parents quelques fois par année où je convoque le parent, puis je lui dis que j’ai noté des difficultés d’apprentissage à son enfant ou des difficultés aussi de socialisation parce que quelqu’un qui n’entend pas bien, il se désengage de la conversation, il peut s’isoler ou pas bien se faire comprendre des autres ou pas comprendre ce que les autres attendent de lui. Et je vais expliquer aux parents que j’ai noté des choses et qu’on est dans la recherche de difficultés pour trouver des solutions pour aider leur enfant (…) pour qu’il y ait le moins de retard possible. – Céleste Tougas

COMMENT EST-CE QUE LA NOUVELLE EST ACCUEILLIE PAR LES PARENTS?

Selon Madame Tougas, les parents réagissent souvent avec surprise et doivent prendre le temps d’absorber l’information.

Des fois les parents me reviennent puis me disent “ah ben c’est vrai, à la maison, la télévision est tellement forte. Ah ben c’est vrai, quand j’y parle, il faut que je me mette en face de lui. Ah c’est vrai, quand j’y parle bien des fois il faut que j’y répète plusieurs fois.” – Céleste Tougas

Parce qu’on les comprend nos enfants, on les a depuis qu’ils sont petits et on s’est habitués à leur façon de communiquer. Des fois il faut que ça vienne de l’extérieur pour prendre un pas de recul, puis dire “ben oui, regarde-donc ça…Ça vient de l’école généralement parce que nous, nos amis, nos connaissances, souvent ils ont peur de nous le dire.” – Céleste Tougas

Il arrive même que l’on attribue les déficits d’attention à d’autres problématiques comme le TDAH, alors que l’enfant souffre en fait de problèmes de surdité.

Ils ont grandi avec et se sont trouvés des béquilles et toutes sortes de compensations pour être capable de fonctionner et d’être acceptés. C’est très important aussi pour ces enfants-là. Et souvent, c’est des sourires et des ”oui et ben non”, mais ils n’ont rien compris. – Céleste Tougas.

PEUT-ON COMPTER SUR DES RESSOURCES DANS LE MILIEU COMMUNAUTAIRE À L’EXTÉRIEUR DES ÉCOLES?

Les organismes communautaires donnent des services à nos familles. Puis on peut penser que c’est des familles qui sont peut-être les plus vulnérables, ou peut-être des familles qui vont être moins en mesure de se mobiliser elles-mêmes pour aller, par exemple, faire évaluer l’audition d’un enfant s’ils ont des soupçons. Les organismes communautaires, ça varie d’un quartier à l’autre. Il faut connaître vos organismes communautaires qui oeuvrent dans vos villes, dans vos quartiers pour savoir lesquels peuvent vous soutenir. Les maisons des familles, par exemple, dans les villes et villages. – Annie-Claude Arbour

Il y a un organisme communautaire, par exemple, qui s’appelle la Maison bleue, qui est présent dans Parc-Extension, aussi dans Saint-Michel, qui donne des services aux mamans enceintes et à leurs enfants jusqu’à l’entrée à l’école. – Annie-Claude Arbour

Donc vraiment les parents ont les pieds dans la porte des organismes communautaires. C’est vraiment un bon point de départ. C’est vraiment des alliés qu’il faut aller chercher si on doit aller sensibiliser des personnes pour justement créer des partenariats, créer ce que j’appelle des agents multiplicateurs. Si on a une problématique quelconque, ce qui est important pour nous, c’est de former des gens qui vont aller porter le même message que nous dans notre communauté. Ce sont des personnes qui parlent les langues de nos communautés culturelles. Puis pour rejoindre les communautés avec lesquelles on travaille, il faut se comprendre, mais dans diverses langues. – Annie-Claude Arbour

Madame Arbour conclut en disant que les organismes doivent aussi être encore mieux informés sur les problématiques de surdité, l’impact du bruit sur la santé auditive, etc.

Je pense qu’il faut vraiment en entendre parler plus. Il faut créer des outils de diffusion qui vont pouvoir servir le communautaire. – Annie-Claude Arbour

LE RÔLE DES ORTHOPHONISTES À L’ÉCOLE

Dans le cas de ma fille, c’était une fois par trois semaines, quatre semaines, avoir une orthophoniste, 1 heure à l’école donc ça pouvait pas avancer si on n’avait pas été au privé. – Luc Poirier

Il faut dire que notre école, c’est majoritairement des enfants allophones qui sont nés ici, mais qui viennent d’ailleurs aussi (…) donc on a une orthophoniste qui fait des activités d’éveil dans notre classe une fois par semaine, 1 heure de septembre à décembre et elle cible des enfants, Elle fait un dépistage au niveau de tout le groupe, puis plus ça avance, plus ses interventions sont ciblées vers un enfant. Et à partir de janvier, elle fait des petits groupes d’enfants avec des difficultés semblables. – Céleste Tougas

L’acquisition des sons est différente d’une langue à l’autre, donc un son peut être acquis dans une langue et beaucoup plus tard dans l’autre. Donc il faut vérifier si l’enfant peut les dire ces sons-là, parce que souvent on va y aller aussi par le langage, est-ce que l’enfant, il est capable de répéter ou si c’est parce qu’il n’est pas encore rendu là? Donc l’orthophoniste vérifie tout ça et elle travaille avec ces enfants-là. Puis elle peut aussi voir si son travail mène à quelque chose ou vraiment l’enfant n’entend pas, donc elle pourrait aller vers un test d’audition. (…) ça fait vraiment une différence. – Céleste Tougas

Évidemment, l’offre de service en orthophonie varie beaucoup selon les écoles. À l’école de Céleste Tougas, il y a deux orthophonistes pour 650 élèves, qui peuvent, à loisir, former de petits groupes ou travailler avec un seul élève à la fois, au besoin.

Nous, on met beaucoup de budget de l’école dans les services, ce qui nous a permis d’en avoir deux à l’école, pas tout à fait à temps plein, mais quand même deux qui offrent un service au préscolaire et au primaire aussi. Donc il y a un suivi avec les enfants et on voit vraiment la différence. Puis c’est pas c’est pas juste du saupoudrage de services dans ce cas-là. – Céleste Tougas

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COMMENTAIRES DU PUBLIC

UNE BONNE NOUVELLE: L’EMBAUCHE D’AUDIOLOGISTES SCOLAIRES

Je m’appelle Kim Foisy, je suis audiologiste et ma collègue Roxanne Duguay est aussi audiologiste. On a quand même une bonne nouvelle à vous apporter parce qu’on vient d’être engagées toutes les deux à temps plein dans des commissions scolaires à Montréal. Moi, c’est la Commission scolaire de Marguerite-Bourgeoys, à Montréal, qui compte 70 000 élèves. (…) – Kim Foisy, audiologiste

C’est très récent, et là c’est sûr qu’on est en train de définir un peu le mandat, qu’est-ce qu’on va faire? Mais ça va être de justement continuer dans la poursuite du dépistage, les évaluations, la prise en charge pour les enfants qui ont ou ont pas des surdités pour les identifier, pour leur offrir plus de services finalement, pour faire de la prévention, pour renseigner les enseignants ou pour leur donner plus de support par rapport à toutes sortes de choses, que ce soit la surdité et l’acoustique. Dans les classes, c’est le trouble du traitement auditif. Il y a un gros, gros gros travail à faire, mais c’est sûr, ça s’en vient. – Kim Foisy, audiologiste

J’ai espoir qu’il va y avoir des audiologistes, plus que juste un par commission scolaire, mais par école aussi éventuellement, un peu comme on a pour les orthophonistes ou pour les ergothérapeutes depuis une quinzaine d’années. – Kim Foisy, audiologiste

DES AUDIOLOGISTES SCOLAIRES DONT LE MANDAT RESTE À DÉFINIR

Les mandats de l’audiologiste scolaire sont à définir. Et puis ce sera de voir s’ il y aura un type de dépistage qui pourra être offert dans les écoles en collaboration avec l’audiologiste scolaire sous certains critères. Et puis comme on en parlait pour le dépistage néonatal, l’enjeu c’est aussi un enjeu technique et de ressources pour faire un dépistage auditif dans les écoles. – Annie-Claude Arbour

LE PROGRAMME “AGIR TÔT”

Des participants ont souligné l’importance du nouveau programme “Agir tôt”, destiné aux enfants de 0 à 5 ans, qui peut servir en quelque sorte de pont entre le dépistage néonatal et l’entrée à l’école.

Référence: https://www.quebec.ca/famille-et-soutien-aux-personnes/enfance/developpement-des-enfants/programme-agir-tot-depister-tot-pour-mieux-repondre-aux-besoins-des-enfants

DES RETARDS AU NIVEAU DES SUIVIS 

Le président de l’Ordre des orthophonistes et audiologistes, Paul-André Gallant, a aussi souligné le fait qu’il y a encore beaucoup de travail à faire pour assurer les prises en charge par des professionnels de la santé une fois les diagnostics de surdité posés.

Je vous le dis, au Québec, pour voir un audiologiste en évaluation, c’est de 3 à 18 mois d’attente après avoir été dépisté avec « Agir tôt » – Paul-André Gallant, président de de l’Ordre des orthophonistes et audiologistes

C’est une belle idée de dépister, mais ensuite, qui va continuer le diagnostic? Il faut une audiologiste ou un ORL, il faut les centres de réadaptation qui sont prêts à recevoir tous ces gens-là. Donc, c’est vraiment une belle première étape. Mais il faut aussi continuer à développer les deuxième et troisième étapes qui vont aider ces enfants-là. Puis ça va être aussi au milieu scolaire d’avoir les ressources pour continuer et tout ça. – Emmanuelle Lambert, audiologiste à l’Hôpital de Montréal pour enfants

Ressources complémentaires : 

Le dépistage de la surdité chez les enfants immigrants et réfugiés

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