Bonjour à tous,

Permettez-moi tout d’abord me présenter.

Je m’appelle Sarah-Anne, je suis sourde de naissance et je porte un implant cochléaire depuis l’âge de 2 ans et demi.

Lorsque je porte mon implant cochléaire, je n’entends pas à 100% tous les sons comme une personne qui a une audition normale. Il est important de comprendre que l’implant cochléaire est un implant électronique qui vise à fournir un certain niveau d’audition pour les personnes atteintes d’une surdité profonde ou sévère. Avec l’implant, oui j’entends, mais des fois, il arrive que j’entende mal.

J’entends mal dans plusieurs situations, par exemple, il arrive souvent que j’aie de la difficulté à bien entendre mon interlocuteur lorsque je me trouve dans un environnement bruyant. Il peut arriver que je ne saisisse pas toutes les paroles de mon interlocuteur s’il parle rapidement, chuchote ou ne prononce pas clairement ses mots. Dans ces situations, je n’hésite pas à lui demander poliment de répéter la phrase que j’ai manquée.

La surdité, un handicap invisible

La surdité est un handicap invisible. Ce n’est pas écrit sur mon front que je suis sourde et les gens ne voient pas mon implant cochléaire, car mon implant est caché sous mes longs cheveux bruns foncés. Si mon interlocuteur n’est pas au courant que je suis sourde, il ne peut pas le savoir ni le deviner.

Je trouve alors important d’informer mon interlocuteur que j’ai une déficience auditive, car cela permet d’avoir une meilleure communication. Par exemple, s’il sait que je suis sourde, il va faire plus attention à moi, en parlant moins vite, en parlant plus fort et en prononçant bien les mots, pour que je puisse bien comprendre ce qu’il me dit.
La boutique d’Audition Québec 

Il y a quelques mois, j’ai pris connaissance de l’existence d’Audition Québec. En visitant leur site Internet, j’ai découvert que l’organisme a une boutique en ligne, qui vend des articles en lien avec la surdité.

Après avoir pris le temps de réfléchir, j’ai décidé de devenir membre de l’organisme afin de bénéficier de plusieurs avantages, de me tenir informée sur la santé auditive et de pouvoir participer à des rencontres ou conférences.

Quelques jours après avoir procédé à mon inscription pour devenir membre de l’organisme, j’ai reçu par la poste une trousse de bienvenue, dans laquelle il y avait une carte rectangulaire nommée « communiCarte générale« . On peut y lire le message « j’ai un problème d’audition » accompagné de plusieurs stratégies de communication à adopter lorsque l’on communique avec une personne qui a un problème d’audition.

En découvrant cette carte, j’ai eu l’impression qu’elle pourrait m’être très utile. J’ai eu la curiosité de la tester avec une personne qui ne me connaît pas, dans un lieu public, afin d’observer si cette personne me prêterait plus d’attention. Par exemple, est-ce qu’elle me parlerait plus lentement, plus fort ou de manière plus claire ?
Mon expérience avec la CommuniCarte générale

En janvier dernier, je me suis rendue à une caisse populaire afin de rencontrer un conseiller pour obtenir des éclaircissements sur mon compte bancaire.

Une fois sur place, je suis allée au bureau de l’information. J’ai présenté la CommuniCarte générale à l’employée. Cette dernière l’a lue et s’est approchée de moi pour me demander si j’utilisais la langue des signes pour communiquer. J’ai alors précisé que je parlais bien le français parlé.

Après m’avoir demandé d’attendre un court instant, elle est sortie de son bureau pour s’entretenir avec une conseillère. J’ai ensuite été conduite jusqu’à un bureau plus calme, éloigné du grand bruit.

J’ai eu une belle conversation, j’ai été satisfaite du service reçu. La conseillère a bien répondu à mes questions. Elle a parlé plus fort, plus lentement et en articulant clairement. Elle s’est montrée calme, patiente et à l’écoute de mes besoins.

Cette carte m’a donc été très utile, en me permettant de bien me faire comprendre dans les lieux publics.

Je n’ai pas besoin de préciser mon handicap auditif, car cela est déjà indiqué sur ma carte qui spécifie mon problème d’audition; elle est conçue à cet effet.

Je n’ai eu qu’à la montrer à mon interlocutrice et dès qu’elle l’a lue, elle a immédiatement compris que j’avais un problème d’audition et s’est adaptée à moi.

J’ai pris beaucoup de plaisir à réaliser cette expérience avec ma CommuniCarte d’Audition Québec, et désormais je ne sors jamais sans elle.

J’encourage son utilisation, car elle peut être bénéfique.