Camping sous la pluie : situation de crise

Nous avons rarement eu un été aussi pluvieux que cette année. C’est positif pour éviter les feux de forêt et on n’a pas besoin d’arroser son jardin. Par contre, pour faire du camping, cela devient un véritable fléau, surtout quand la réservation d’un terrain a été faite presqu’un an d’avance en raison de la forte demande et qu’on est souvent dans la brume totale sur ce que la saison estivale va nous offrir comme météo.

Néanmoins, mes amis, mon conjoint et moi avons tenté notre chance (ou tenté le diable) à deux reprises, une fois en juillet et une fois en août.

Nous sommes allés au Parc régional du Massif du Sud, dans la région de Chaudières-Appalaches. La météo annonçait une faible quantité de pluie, de l’ordre de 10 mm, une journée sur deux. Nous étions donc bien à l’aise avec l’idée d’y installer nos tentes et d’y faire notre séjour de 2 nuits.

Tous nos équipements installés, nous partons à l’aventure. Plusieurs choix de chemins de randonnée s’offrent à nous, dont celle du sommet du Mont Chocolat d’une durée d’environ 3 heures aller-retour et d’une distance de 8,3 km. C’est un des parcours les plus populaires et pour cause! Le chemin passe par de nombreuses passerelles au-dessus de rivières et le sommet offre une vue incroyable. C’est décidé. C’est ce chemin que nous prenons.

Il pleut sur mes appareils auditifs!

Les premiers kilomètres se passent sans encombre (hormis mes nombreux arrêts pour souffler, car je ne suis pas sportive). Cependant, peut-être 500 mètres avant d’atteindre le sommet, la fine pluie commence. Les voilà donc arrivés, nos 10 millimètres. Je couvre mes appareils auditifs de mes mains pour les protéger le temps que la pluie cesse. Seulement quelques gouttes ne feront pas de mal. Cinq minutes plus tard, c’est le déluge! Je cherche dans mon sac mon étui de protection résistant à l’eau que je transporte toujours avec moi pour les sorties aquatiques et le camping. Misère, je l’ai laissé au camp! J’enveloppe tant bien que mal mes appareils dans ma veste et mets le tout au fond de mon sac. Ce dernier n’est pas à l’épreuve de l’eau non plus.

Comme il ne reste que quelques mètres avant le point de vue final, nous poursuivons notre ascension. De mon côté, je crains le pire pour mes prothèses auditives dans mon sac. J’angoisse, je m’inquiète et le niveau de stress monte au même rythme que mes pas qui se dirigent vers le sommet. Le point de vue n’offre rien de particulier pour apaiser mon esprit qui se morfond. Il faut dire que les lunettes pleines de gouttes et le plafond nuageux gâchent beaucoup le paysage devant mes yeux. Sur le chemin du retour, les sentiers pédestres sont devenus ruisseaux et je me sens comme une taupe, malentendante et aveuglée. Je pense que je ne me suis jamais sentie aussi handicapée que cette journée-là.

Tout le long de notre descente, mon conjoint me faisait des signes, me parlait dans l’oreille et me guidait par la main. Cela aurait pu être romantique en d’autres circonstances, si je n’avais pas été en proie à une crise de panique. Une chance qu’il était là pour me ramener au terrain de camping! Vers la fin, le ciel s’est éclairci et le soleil est revenu, avec mon sourire.

La bonne nouvelle, c’est que mes appareils ont survécu au désastre naturel. Après un bon séchage à l’air libre dans la tente, j’ai pu « profiter » des heures restantes de camping. Un pur plaisir de devoir tout faire sécher au retour à la maison…

Mon essentiel à camping depuis ma mésaventure :

  • Boîte de protection résistante à l’eau avec joint d’étanchéité. Cela peut être utile aussi pour ranger les appareils dans la tente la nuit. Je crois aussi qu’un étui à l’épreuve de l’eau pour tablette ou téléphone cellulaire peut aussi très bien faire l’affaire.
  • Pastilles asséchantes jetables ou réutilisables, vendues chez les audioprothésistes ou dans les cliniques et endroits spécialisés pour les implants cochléaires.
  • Protecteur de sac à dos à l’épreuve de l’eau pour les randonnées ou les sorties à vélo. Cela se vend surtout dans les magasins de plein-air.
  • Chapeau avec rebords qui permet de protéger les appareils contre la pluie (et qui nous protège du soleil comme premier usage).
  • Compartiment à piles jetables pour appareils auditifs pour éviter les pannes alors qu’on est à plusieurs heures d’un centre urbain.
  • Anciens appareils auditifs en cas de bris des appareils actuels pour éviter de ne rien entendre.

Attention, cela n’est pas toujours possible. Parfois, les audioprothésistes récupèrent les anciennes prothèses suite à un renouvellement via la RAMQ. C’est exactement la même chose pour les processeurs d’implant cochléaire, ceux-ci sont récupérés par les cliniques et centres hospitaliers suite au rehaussement.

  • Optimisme, car il faut véritablement apprendre à danser sous la pluie!
Aller au contenu principal