D’excellents ambassadeurs pour Audition Québec!

Jeanne Choquette, Liza Parent et Nancy McLaughlin
Jeanne Choquette, Liza Parent et Nancy McLaughlin

Quatre membres d’Audition Québec, accompagnés de la présidente Jeanne Choquette, se sont rendus le 23 août dernier à l’École d’orthophonie et d’audiologie (EOA) de la Faculté de médecine de l’Université de Montréal, pour livrer de vibrants témoignages devant une nouvelle cohorte de futurs audiologistes. C’était leur toute première journée de cours à la maîtrise en audiologie, alors il y avait de la fébrilité dans l’air!

C’est au début de l’été que Mme Anne-Marie Hurteau, coordonnatrice de la formation clinique en audiologie, a approché la présidente pour recruter quatre personnes ayant diverses difficultés auditives. L’objectif était de donner aux étudiants, sous la gouverne de Mme Sylvie Hébert, PhD, professeure titulaire et directrice du programme d’audiologie à l’EOA, un aperçu du vécu de ces personnes.

4 problématiques, 4 témoignages

La première à prendre à parole fut Liza Parent, qui a perdu l’ouïe à la suite d’une méningite en 1998, deux mois avant d’avoir quatre ans. Comme c’est la procédure dans le cas de cette maladie, il faut agir vite car il y a danger de calcification de la cochlée. Afin de prévenir la situation, elle a reçu un implant cochléaire. Liza a raconté son parcours qui est vraiment intéressant car elle est maintenant maman de deux beaux enfants, et c’est avec humour qu’elle a décrit sa vie de famille teintée par ses difficultés auditives. Son père était sur place et a également livré un témoignage émouvant.

 

Nancy McLaughlin a ensuite raconté comment elle a également perdu l’ouïe en bas âge, à la suite d’une chute. Elle fut la première enfant du Nouveau-Brunswick à recevoir un implant cochléaire du célèbre docteur Pierre Ferron, chirurgien ORL. Nancy a raconté comment les électrodes de son premier implant n’avaient pas pu être insérées complètement à cause d’une malformation à la cochlée. Une fois adulte, la partie interne a dû être remplacée, une procédure qui eut l’avantage de permettre l’insertion d’un plus grand nombre d’électrodes, apportant une amélioration dans la qualité des sons perçus. Nancy a partagé que deux de ses trois enfants vivent également avec une perte auditive. Chez eux, la sensibilisation à la perte auditive est une affaire de famille! Tout comme dans le cas de Liza, ce n’est pas la surdité qui empêche Nancy de mener une belle carrière!

Les cafés-rencontres virtuels d’Audition Québec étant une bonne occasion d’en apprendre davantage sur les parcours des membres, c’est de cette façon que nous avons approché les deux dernières personnes appelées à témoigner, puisque l’école recherchait quelqu’un ayant connu des épisodes de vertige, et quelqu’un souffrant d’acouphènes.

 

Ginette Boileau, maintenant à la retraite, a décrit avec moults gestes les épisodes de vertige qu’elle a connus il y a quelques années. Elle a bien expliqué à quel point le stress qu’elle vivait a probablement joué un grand rôle dans le déclenchement de ces crises pénibles. Ginette a aussi décrit son parcours dans le système de santé, les divers spécialistes qu’elle a consultés et ce qui l’a aidée (la physiothérapie vestibulaire).

 

 

La dernière personne à s’adresser aux étudiants se sentait bien à l’aise puisqu’il est professeur à la retraite. Serge Gendron, qui est musicien (il joue les grands orgues!), souffre d’acouphènes depuis quelques années, en plus de souffrir d’hyperacousie sévère. Il a décrit ses symptômes en détail, et a fait part de ses recherches incessantes pour trouver un soulagement. Malgré son sens de l’humour, les étudiants ont bien compris l’ampleur de ses difficultés auditives.

Une relève prometteuse en audiologie

Il y avait deux importants dénominateurs communs à tous ces témoignages : TOUS ont mentionné à quel point ils étaient heureux de voir que la relève en audiologie est prometteuse. Les étudiants étaient effectivement attentifs, allumés et posaient des questions pertinentes.

Liza, Nancy, Ginette et Serge ont également tous rappelé à leur façon l’importance pour les futurs audiologistes de développer leur empathie envers leurs patients, c’est-à-dire nous, les personnes aux prises avec des difficultés auditives. Les audiologistes sont souvent les premiers à annoncer un diagnostic parfois difficile à encaisser, la surdité ou la perte auditive, d’où l’importance d’être empathique. Une remarque qui s’applique d’ailleurs à l’ensemble du personnel médical.

Des réactions très positives

Les étudiants de l’École d’orthophonie et d’audiologie de l’Université de Montréal ont beaucoup apprécié les présentations, comme en témoignent trois d’entre eux :

« J’ai eu la chance d’assister à d’enrichissants témoignages, sans filtres, lors de mes premières journées en tant qu’étudiante à la maîtrise professionnelle en audiologie. Ces témoignages m’ont permis de confirmer mon intérêt grandissant pour le domaine de l’audition et m’ont motivée à vouloir exceller dans ma future profession d’audiologiste. »

Gabrielle Ste-Marie

« Il était fascinant d’observer l’influence de la stigmatisation sur le quotidien et la santé mentale des personnes atteintes de troubles auditifs. Les témoignages ont clairement illustré l’importance de l’intervention de l’audiologiste dans la vie de ces patients, mettant en lumière le soutien significatif qu’ils peuvent apporter dans divers aspects de leur vie. »

Amina Khebir

« Les témoignages étaient émouvants, authentiques et porteurs d’espoir. Ils ont démontré que, même en naissant avec une condition auditive particulière ou en traversant un traumatisme résultant de la surdité, il y a encore de l’espoir. En tant que futur audiologiste, j’aspire à rejoindre cette communauté qui soutient ces personnes résilientes et inspirantes. »

Ava Azarnia

Ce fut donc une visite extrêmement enrichissante, à la fois pour les étudiants et pour les membres d’Audition Québec, qui ont été de fiers ambassadeurs de notre organisme.

Aller au contenu principal